On n'y pense pas souvent. On y est tellement habitué qu'on ne réfléchi plus au pourquoi ou au comment de la chose. Mais finalement je peux vous affirmer qu'avoir une carte bleue est un luxe et que sans, on est bien dans la merde (je parle en tant que fille vivant dangereusement sans liquide et pour les victimes de la société de consommation, c'est sûr que si vous vivez dans la jungle (ou dans un village sans boutique allez savoir?), il y a tout de suite moins d'intérêt).
Petite rétrospective de ma galère en 10 points.
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1. L'épisode fatal. Où on peut lire sur l'appareil à CB "Carte muette". On se sent stupide, le rouge qui monte aux joues, la caissière qui vous regarde l'oeil suspicieux et la longue file de clientes, aux soupirs exaspérés au bout du dixième essai infructueux. Il faut se rendre à l'évidence: non, vous ne repartirez pas avec vos achats H&M.
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2. Le mauvais moment. Parce qu'il a fallut que ça tombe pendant les soldes. Non seulement l'agonie vous a fait louper l'ouverture, mais en plus, trois jours plus tard, lorsque enfin vous mettez le nez dehors, à peine le temps de faire Pimkie et Celio que c'est déjà fini. Triste destin.
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3. Ce n'est pas un drame. Vous êtes malade, donc peu de sorties prévues, et puis sur internet y'a pas besoin de puce électronique pour payer! Au pire vous avez un chéquier (et un chéri). Elle est pas belle la vie?
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4. Le temps passe vite. Si vite qu'au bout d'une semaine vous n'êtes toujours pas passé à la banque (vous êtes malade en plus rapellez-vous!). Et le jour où enfin la fille du guichet vous annonce que le carte doit être défectueuse et qu'elle vous en commande une nouvelle, vous oubliez complètement de lui demander si c'est possible qu'elle vous retire du liquide. Pas grave, "dans une semaine" qu'elle a dit! ça passe vite!
5. Tout ce passe bien. Chéri paye et vous lui faites des virements pour le rembourser. Vous arrivez même à écouler quelques chèques de ce bon vieux carnet datant de 2010.
6. L'évènement perturbateur. Jour important: vous allez voir une peut-être future voiture et vendre l'actuelle. Hors de question de présenter votretas de boue voiture comme ça, il faut
la montrer sous son meilleur jour. Direction le "lave-voiture". Vous la déposez à l'entrée du circuit, un gentil monsieur vous donne un bon et direction la caisse. C'est là que ça se corse: un panonceau indique "Nous n'acceptons plus les chèques". Et là vous bénissez votre copain qui vous a laissé sa carte bleue.
7. Le faux espoir. Lassée d'être prise au dépourvu et d'être dans l'angoisse constante, vous décidez d'aller au centre commercial au lieu d'attendre bêtement que la voiture sorte immaculée. En effet vous CROYEZ qu'il y a votre banque à l 'intérieur. Il y a une banque, sans aucun doute, mais pas la votre. Vous n'aurez pas de liquide. Dans un moment de folie vous tentez le distributeur. La carte passe, le code passe, le choix du montant passe (vous êtes à deux doigts de sauter de joie!), et là , c'est le drame. La carte est finalement refusée.
8. L'âme en peine, vous aller récupérer votre carrosse étincelant. "Niveau carburant faible". A la station service vous prenez le côté CB en pensant passer avec la carte de chéri, ça va plus vite en plus! Maudit soit tout les dieux: la carte est refusée. Dans un élan de détresse (et d'énervement) vous vous rendez d côté avec une caisse, en priant pour que les chèques soient acceptés. JACKPOT! Mission accomplie.
9. Pleurnichement. Bien sûr une fois rentrée et remise de vos émotions, vous signalez au chéri que sa carte va finir comme la votre: à la poubelle. Réflexion. En fait non. Comme vous n'avez plus de carte, monsieur paye presque tout. Et après avoir payé, entre autre, la plaque vitrocéramique et réservé l'aller-retour en bateau pour la Corse, le plafond hebdomadaire de la carte a été dépassé! "C'est pas grave, il me reste mon chéquier!"
10. Le destin. Le soir même, restaurant avec les copines. Au moment de l'addition vous détachez votre dernier chèque. Acharnement.
Et depuis, je me jette avidement sur ma boite aux lettres tout les soirs, dans l'espoir d'y trouver un petit mot de la banque m'annonçant que je peux aller chercher ma carte dans mon agence. Quand à savoir comment je vais faire pour pouvoir la récupérer (au vu de mes horaires et de ceux de la banque), ça c'est une autre histoire.
PS: dans un soucis de dramatisation de l'histoire, j'ai omis de préciser que maligne comme je suis, j'avais encore un fond de chéquier en réserve. Gardé précieusement.
PS2: dans un soucis d'apitoiement sur mon sort, j'ai oublié de dire que je suis quand même repartie avec mes achats H&M, puisque M. m'avait rejoint dix minutes après.
5. Tout ce passe bien. Chéri paye et vous lui faites des virements pour le rembourser. Vous arrivez même à écouler quelques chèques de ce bon vieux carnet datant de 2010.
6. L'évènement perturbateur. Jour important: vous allez voir une peut-être future voiture et vendre l'actuelle. Hors de question de présenter votre
la montrer sous son meilleur jour. Direction le "lave-voiture". Vous la déposez à l'entrée du circuit, un gentil monsieur vous donne un bon et direction la caisse. C'est là que ça se corse: un panonceau indique "Nous n'acceptons plus les chèques". Et là vous bénissez votre copain qui vous a laissé sa carte bleue.
7. Le faux espoir. Lassée d'être prise au dépourvu et d'être dans l'angoisse constante, vous décidez d'aller au centre commercial au lieu d'attendre bêtement que la voiture sorte immaculée. En effet vous CROYEZ qu'il y a votre banque à l 'intérieur. Il y a une banque, sans aucun doute, mais pas la votre. Vous n'aurez pas de liquide. Dans un moment de folie vous tentez le distributeur. La carte passe, le code passe, le choix du montant passe (vous êtes à deux doigts de sauter de joie!), et là , c'est le drame. La carte est finalement refusée.
8. L'âme en peine, vous aller récupérer votre carrosse étincelant. "Niveau carburant faible". A la station service vous prenez le côté CB en pensant passer avec la carte de chéri, ça va plus vite en plus! Maudit soit tout les dieux: la carte est refusée. Dans un élan de détresse (et d'énervement) vous vous rendez d côté avec une caisse, en priant pour que les chèques soient acceptés. JACKPOT! Mission accomplie.
9. Pleurnichement. Bien sûr une fois rentrée et remise de vos émotions, vous signalez au chéri que sa carte va finir comme la votre: à la poubelle. Réflexion. En fait non. Comme vous n'avez plus de carte, monsieur paye presque tout. Et après avoir payé, entre autre, la plaque vitrocéramique et réservé l'aller-retour en bateau pour la Corse, le plafond hebdomadaire de la carte a été dépassé! "C'est pas grave, il me reste mon chéquier!"
10. Le destin. Le soir même, restaurant avec les copines. Au moment de l'addition vous détachez votre dernier chèque. Acharnement.
Et depuis, je me jette avidement sur ma boite aux lettres tout les soirs, dans l'espoir d'y trouver un petit mot de la banque m'annonçant que je peux aller chercher ma carte dans mon agence. Quand à savoir comment je vais faire pour pouvoir la récupérer (au vu de mes horaires et de ceux de la banque), ça c'est une autre histoire.
PS: dans un soucis de dramatisation de l'histoire, j'ai omis de préciser que maligne comme je suis, j'avais encore un fond de chéquier en réserve. Gardé précieusement.
PS2: dans un soucis d'apitoiement sur mon sort, j'ai oublié de dire que je suis quand même repartie avec mes achats H&M, puisque M. m'avait rejoint dix minutes après.
[Lui il s'en fou de la CB: c'est pas lui qui paye!]